Espionnage à tous les étages !

Chers lecteurs,

Une fois de plus, j'ai terminé un livre. Cela s'est passé hier, dans le train qui m'a emmené d'Oxford à Reading. J'ai une fois de plus parcouru les pages d'un thriller, que j'ai trouvé en fouinant dans le charity shop qui se trouve juste en haut de ma rue. Au départ, je pensais qu'après Pillars of the Earth, j'allais forcément me retrouver face à un livre moins prenant, d'autant plus que j'en ai choisi un court afin de le finir avant Samedi -ce qui fut plutôt raté, en l'occurence... Mais finalement, même si je n'ai pas atteint les sphères du livre de Follett, que je n'ai pas eu les larmes aux yeux et que je n'ai pas été triste de laisser les personnages en fermant l'ouvrage après en avoir lu la dernière page, je dois dire que ce Panic, écrit par Jeff Abbott -parfait inconnu pour moi jusqu'à peu-, fut une bien belle surprise !

Le "pitch" d'intro est plutôt vendeur, je trouve. Un matin, un type est réveillé par un coup de fil de sa mère, qui lui dit de venir la rejoindre chez elle au plus vite ; il insiste un peu pour en savoir plus mais finit dans sa voiture pour un trajet de 2h30 en se demandant ce qu'il peut bien se passer. Une fois sur place, en quelques minutes à peine, il se retrouve face au cadavre de sa mère gisant par terre dans sa cuisine, étranglée, puis face recouverte d'un sac plastique par ses supposés tueurs, puis face à un troisième type armé d'un fusil à pompe semblant vouloir plutôt le sauver... Vous l'aurez compris, Panic n'est pas un roman à l'eau de rose, et on est loin des sagas épiques de Follett ! (Bon, je vais arrêter de parler des Piliers tout le temps, moi, ça devient salaud pour les autres... ;-)

Je dois bien vous avouer une chose : après avoir lu la quatrième de couv', je trouvais ça alléchant mais j'avais l'impression d'avoir déjà lu quelque chose s'en rapprochant, voire de pouvoir deviner la moitié du livre ! J'ai donc entâmé la lecture de ce livre en me disant que j'allais passer un bon moment mais sans plus. Une fois de plus : erreur...

Tout d'abord, l'écriture : très particulière et parfaitement adaptée à ce roman. Les phrases contiennent peu de mots, les paragraphes peu de phrases, et les chapitres peu de paragraphes ! En effet, comme on lit une histoire qui va à 100 à l'heure, ce format est parfait ! En plus, l'auteur prend un malin plaisir à surjouer le cliffhanger, mais il le fait avec brio et donne uniquement atrocement envie de poursuivre la lecture sans jamais que l'on se dise "Putain il fait chier il pourrait quand même nous l'dire de suite !"

Le scénario lui-même est une histoire d'espions espionnés espionnant des espions aussi espionnés sans l'savoir mais pensant avoir le dessus sur les premiers... pour commencer. Bon, trêve de plaisanteries, cette fiction est un énorme méli-mélo de groupes d'espionnage qui se croisent, s'entrecroisent, se recherchent et s'utilisent tour à tour, avec au milieu de tout ça notre héros, un célèbre réalisateur de documentaires -fictif, lui aussi. Le tout est très bien ficelé, finalement encore plus complexe -et atroce !- que ce à quoi on peut s'attendre au début, mais Abbott arrive à monter tout ça de façon très proggressive, ce qui fait que l'on comprend tout sans avoir à revenir perpetuellement en arrière pour se remémorer qui donc était ce type-là...

Là est la grande force du livre : ses personnages. On ne les oublie pas, et on les voit évoluer dans ce marasme de façon très crédible. Bien évidemment, certains évoluent et d'autres se dévoilent, et c'est ça qui est bon, d'autant plus que tels ceux de Follett -on avait dit qu'on arrêtait, avec Follett !-, ils sont souvent surprenants là où on ne les attend pas au tournant et leurs sentiments sont toujours brièvement mais efficacement transmis.

Bon, je vais m'arrêter pour aujourd'hui ! J'aurais encore des trucs à dire, mais 1/ je suis malade, et 2/ j'ai des invitées à contenter... ;-)

Last but not least, aucun rapport avec le livre mais un avec la choucroute, j'ai deux alsaciennes à la maison depuis Samedi dernier ; du coup, on ne s'étonne pas si je poste moins... Compte-rendu complet dès Jeudi soir, promis ! Ou plus tard pour les non-alsaciens.

Bonne semaine à toutes et à tous et à très très bientôt, en vrai pour certains d'entre vous,

Amitiés,

Emmanuel