Le long périple des étoiles

Chers lecteurs,

Si l'on en croit les blockbusters sortis ces dernières années, le cinéma américain a de biens curieuses tendances en ce moment : après les épisodes I, II et III de Star Wars, Cube Zero, Dragon Rouge, Batman Begins... nous voilà maintenant face à X-men Origins : Wolverine, Star Trek : the future begins et Terminator Salvation : the end begins (même si pour ce dernier il est vrai, c'est plutôt la fin... mais on assiste à des scènes de cette foutue guerre depuis le début du premier épisode !). On est donc dans la refonte totale de ce qui a été fait auparavant -toujours en parlant de films à gros budget américains, s'entend-, et en plein dans l'ère des prequels -in English in the text-, comme ils aiment dire...

Là, vous vous demandez pourquoi je parle de tout ca puisqu'habituellement, ce n'est quand même pas exactement le genre de film que je vais voir (sauf exceptions). Et s'il est vrai que même si je suis allé voir cette année pas mal de choses que je ne serais peut-être pas allé voir en France, comme The Spirit, Billu Barber, Quantum of Solace... cette fois-ci j'ai fait assez fort, puisque je vais vous parler d'un film que je sais pertinemment que je ne serais JAMAIS allé le voir sur le continent. Figurez-vous que mon pote David -encore lui- devait se retrouver seul, hier soir, puisque Sharlene devait reprendre l'avion pour l'Asie, et je lui ai donc proposé d'aller voir Star Trek ensemble, histoire de lui changer les idées (et puis comme en ce moment y a pas grand chose d'autre au cinéma et que j'avais déja réussi a échapper à Wolverine...). Bon, finalement, Sharlene n'a pu prendre son avion à cause d'histoires de visa, mais on y est allé à trois, du coup, et je ne regrette pas du tout ma proposition !

Après une scène d'introduction très classique, à mi-chemin entre Star Wars et Aquablue (attaque d'un vaisseau spatial, femme qui accouche au meilleur moment, mari qui sauve tout le monde mais y laisse sa vie...), on se retrouve face à ce que j'appellerais -sans mauvais jeu de mot- un OVNI.

Le pitch lui-même est assez basique, normal pour un "premier de la série" : on assiste à l'évolution des personnages de l'enfance -pour Kirk et Spoke- à la formation finale de l'équipe que tous les fans connaissent -pas moi, puisque je n'ai vu aucun des autres films, ni aucun épisode de la série en entier auparavant. On suit aussi le "méchant" qui a pourri le vaisseau au départ ; ses motivations sont malheureusement pas très originales (revenge !), mais le scénario qui tourne autour est assez bien foutu.

Si je dis que ce film est un OVNI, c'est parce qu'il s'y installe une ambiance vraiment particulière que je n'ai jamais rencontrée avant -et pour cause !-, et la comparaison avec les Star Wars -anciens comme nouveaux- n'est pas si aisée que ça, tellement même si c'est de la SF, c'est quand même autre chose. Cette ambiance, c'est le résultat d'un gros film actuel avec de bons acteurs pas trop connus doublé d'une "60's touch" ! C'est tout ce que j'ai trouvé pour l'expliquer, et même si ce n'est pas très clair, sachez que ça montre à quel point c'est original. Du coup, le film n'est pas si désagréable que ça, alors que ça pourrait être une belle grosse merde ! Et les types en pyjama sont même pas ridicules...

Pour finir, je préviens quand même les allergiques aux combats spatiaux et aux scènes d'action : il y en a. Mais une fois encore, elles ne sont pas du tout semblables à ce que l'on voit d'habitude ; il faut dire que la plupart des personnages sont la crême de la crême dans leur domaine, mais ils ont aussi des réactions assez étonnantes par ailleurs, ce qui donne à la chose un ton pas si dramatique que ça. Je ne vais donc pas conseiller à tout le monde d'aller voir Star Trek, parce que c'est quand même de la SF et que c'est spécial ; mais j'invite très vivement tous ceux qui se tataient à franchir le pas ! (ça se dit, ça ?!?... ;-)

Last but not least, en parlant de désintégration, j'ai une entrée de plus dans mon chapitre "les Anglais sont formidables"... Certains l'ont vu, notre maison ne résiste absolument pas à l'humidité : nous avons donc des traces de moisissures de plus en plus grosses dans la plupart des pièces (et dans la salle de bain dont la fenêtre n'ouvre que depuis ce matin, je vous dis pas !!!). Hier, un type est passé pour tondre la pelouse de nos jardins -qui avait bien poussé avec ce climat... adapté. En allant se laver les mains, il a vu l'état de la salle d'eau et m'a dit de pas bouger, qu'il allait s'en occuper ! Quelques minutes après, il revient avec un spray, asperge généreusement toute la zone noircie par l'humidité , et cinq minutes plus tard... PLUS RIEN !!! Par contre, ils feraient mieux d'utiliser ça les CRS ; le gaz lacrymogène, à côté, c'est pour fillettes... Je suis donc dans un pays où on prend pas le temps d'isoler les maisons correctement ; par contre, pour employer des produits chimiques dont la recette ferait pâlir l'inventeur du gaz moutarde -et j'exagère à peine je pense-, l)à y a pas d'souci ! Génial...

Sur ce, je vous laisse et vous souhaite de bonnes préparations de voyages estivaux,

Amitiés,

Emmanuel

PS: j'ai écrit ce billet après avoir écouté l'intégralité de La Marmaille Nue de Mano Solo assis sur mon lit en mangeant deux "home made cookies with white chocolate and strawberries" de chez Sainsbury's trempés dans du lait, incapable de faire auttre chose... C'est grave, docteur ?

Comments

[Céline]

Ah bah ça tombe bien ton post : je vais le voir ce soir en IMAX (SVP :p).
Même si je me faisais pas trop de soucis (les critiques sont pas mauvaises du tout) ta description me conforte dans ma démarche.
ie. Post a venir sur ce film dans le weekend sur mon blog.

Des Bisous et bon weekend :)